« Coquineries » ce sont des textes arrivés sous mon sapin… un peu comme un cadeau. Daniel Lhomond, l’auteur, en a fait un paquet alors il a fallu choisir ceux qui allaient vous emballer ! Sensuels, doux, drôles, ils sont, soyez-en assurés, aussi délicieux que les petits chocolats que vous avez mangés il y a peu ! Quelques grammes d’amants gourmands, une pincée de femmes succulentes, une cuillère d’hommes plein de tendresse, le tout saupoudré de musique « vivante », ça ne peut être que la recette du bonheur ! A déguster sans modération après avoir couché les enfants !

 

Lus par Marie-Laure Monturet. Musique : Aura Serjoux. Mise en scène : Pierre Le Rouzo

 

LE SOUPER CHEZ ANGÈLE

 

« Ce soir, je suis invité à souper chez Angèle… »

Je commence le conte ainsi…

Ce conte composé en trois temps et une demi-douzaine de mouvements, vous emmènera à travers les secrets d’Angèle, à la recherche du fin fond de ce que vous étiez, vous aussi, quand vous étiez jeune adolescent. 

 

Au cours de notre souper, la conversation feutrée, entre quatre z-yeux, nous murmurera le souvenir du frère adoptif d’Angèle, Cercalutz, devenu cet improbable artiste musicien d’un instrument à vent colossal.

Devenant plus intime, notre badinage fera s’égayer aux quatre vents le troupeau des muses, celles qui m’accompagnent régulièrement dans mon métier de conteur. 

De souvenir en souvenir échangés, nous raviverons celui de Victor, ce vieux copain du rugby qui vécut une incroyable et fabuleuse histoire d’amour, alors que rien ne le prédestinait à cela. 

Nous rirons de l’intrusion dans la vie politique du village, de la famille Pichon, ces crève-sommiers impénitents, venus se perdre dans la campagne Périgorde.

Et puis, comme si le dessert ne suffisait pas, nous devinerons enfin le fameux secret d’Angèle… »

 

Selon son habitude, Daniel Chavaroche nous présente là une brochette de personnages sortis d’un brouillard d’émotions diverses. Vous aurez l’impression de bien les connaître, sûrement parce qu’ils font partie de votre entourage.

Le filigrane discrêt de cette histoire d’amour se révèlera tout doucement, comme exhalé des nimbes frileux d’une bulida* en plein hiver.

N’ayez pas d’inquiétude, le rire y courtise l’émotion, le graveleux y fréquente la poésie, la rigolade se laisse draguer par le drame alors que jamais le rustique ne s’y départit de sa rusticité.

La vraie vie quoi…

 

*Source d’eau chaude en oc

 

Le conte dure 1h30 environ et s’adresse surtout à des adultes.