Une pièce qui sublime le théâtre. En un jour, en un lieu, en une intrigue, c’est un classique… écrit en 1992.

Tout en alexandrins, le texte de Célimène et le Cardinal sonne comme une douce poésie très agréable à écouter. Elle fait un bien fou aux oreilles. Nous nous prenons au jeu et attendons sans cesse l’issue des phrases pour découvrir les rimes.

Dans cette histoire toute simple, suite du Misanthrope, les dialogues entre la malicieuse Célimène et l’énigmatique Cardinal sont beaux, intelligents, souvent drôles. Ils discutent de nombreux thèmes, de la religion surtout, opposent vice et vertu en alliant légèreté et traits d’esprit. Les grands préceptes de l’Eglise paraissent aujourd’hui désuets et c’est bien cela qui rend la pièce percutante.

Car derrière les propos bien formulés se cache une critique virulente du 17ème siècle, du temps de Molière, qui nous fait constater à quel point notre rapport au monde et à la religion ont changé ! A chaque époque ses problèmes.

Nous sommes surpris car la pièce nous emmène là où nous ne pensions pas aller. Même les derniers mots sont d’une beauté inespérée.

Avec : sylvia guinot et denis thibaud
mise en scène de marie laure monturet et pierre le rouzo

16 SEPTEMBRE : NUIT DU PATRIMOINE

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